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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:32

 

 

 

 

Çà y est, j'y suis presque, dans 30 heures je reprend l'avion, je quitte l'Asie après y avoir passé cinq mois. L'Australie me tend les bras...

Au départ je n'avais pas prévu de venir à Bali, c'est à Kuala Lumpur, quand j'ai cherché un billet d'avion pour me rendre à Darwin que j'ai réalisé que je n'aurai d'autres choix que de revenir sur l'île des dieux. Sachant que je l'avais déjà visitée de fond en large, je n'ai pas eu envie de refaire ce que j'avais vécu deux ans et demi plus tôt. J'ai préféré lézarder près de l'eau, me languir dans le jardin extraordinaire du Three Brothers, profiter de mon vieil ami Didier et de mon nouveau pote Antony.

Après notre escapade à Ubud, nous sommes revenus à la ville, nous échappant une journée, en scooter, pour aller dans le coin le plus au sud de l'île, Uluwatu, le paradis des surfeurs et des surfeuses qui savent dompter des "short breaks" de deux mètres.

 

 


                              


                     


                     


                     


                     


                     

 

 

 

 


Un soir, à Legian, en rentrant chez nous, nous nous sommes assis avec trois indonésiens qui jouaient de la guitare et chantaient dans la rue. J'ai participé à leur petite fête, Did leur a offert une bière et nous sommes restés avec eux pendant deux ou trois heures, hurlant en cœur de bons vieux airs anglo-saxons.

Le lendemain soir, je me suis retrouvé au Vi Ai Pi de Kuta, avec Denis, l'un des trois musiciens, et son groupe , me prenant pour Jim Morrison en chantant Road House Blues sur une  scène avec des retours et un son de folie.

Deux heures plus tard, dans un bar, je chantais la même chanson avec un autre groupe, des potes de Denis. Ce soir là je n'ai pas pensé à prendre ma caméra...


A défaut de vous offrir en image ces prestations où j'ai pris un pied énorme, je vous envoie une petite chanson qui n'a rien d'électrique, un morceau qui correspond assez bien à ce que je vis depuis six mois, une reprise de Guaranteed d' Eddie Vedder,

« Into the Wild ? Yes I am !!! »  

 

                            

 

 

 

 

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:28

 

 

 

 

 

( Bien loin de l'ambiance ultra consommatrice du sud de l'ile, il existe un petit bout de campagne qui se nomme Ubud. Entourée de rizières, d'un environnement pittoresque, on y saisi le vrai sens de Bali. Toutes les facettes de la finesse balinaise y sont incarnées. Les habitants ont un sourire délicat, sincère, comme si on leur avait greffé à la naissance. C'est une terre où l'inspiration artistique s'élève au dessus des villages, dans chaque petit « boui-boui », on peut apercevoir des peintres, des sculpteurs, qui s'appliquent a donner une âme à des objets.

Bien évidement, l'hindouisme y respire, on a comme la sensation qu'une petite voix nous narre un de ces contes qu'on nous lisait quand nous étions enfant, des représentations de monstres, de lutins maléfiques se tiennent fièrement dans les jardins et les temples, protégeant les gentils des forces du mal.

Qu'il est bon de rouler des heures dans ce paysage, d'absorber les kilomètres et les kilomètres, de pénétrer dans cette exposition naturelle.

Certes, Ubud reste un endroit touristique, il vous suffit de marcher dans ses rues pour voir que tous ces  magasins aux étalages ordonnés et rafinés visent une clientèle huppée, mais paradoxalement c'est ici, aussi, que vous trouverez des hébergements bon marchés, et d'humbles restaurants où vous mangerez à votre faim pour deux euros. Ode au romantisme...)

 

 

 

 

 

Lassés de dépenser tout notre argent dans des lieux dédiés aux occidentaux, nous décidons de quitter la ville, le dimanche 24 Avril, prêts à emmancher des deux roues pour partir retrouver un atmosphère sain, celui de la campagne.

Nous laissons nos bagages à la réception du Three Brothers, prenant avec nous le strict minimum pour survivre, sentir bon et enregistrer quelques moments de vie. Je tasse deux t-shirts, deux caleçons, mon nécessaire de toilette, un appareil photo et mes papiers dans mon petit sac à dos, nous allons rouler pendant des heures, je ne veux pas avoir trop de poids sur les épaules.

Antony nous rejoint en fin de matinée, nous allons louer nos scooters à deux pas de l'hôtel, des 100 cm3 automatiques, pour 30000 roupies la journée ( 3 dollars ).

J' enfile mon casque, cale mes fausses lunettes Carrera, tourne la clé, enclenche le démarrage électronique, " Lets Go" ! Un dernier regard à l'attention de mes deux acolytes, un signe de la tête, c'est parti...

Ok, on ne roule pas en Harley Davidson, ok, nous avons laissé les perfectos, les gants et les chaines aux vestiaires, ok, la route 66 est à des milliers de kilomètres, mais je ne peux m'empêcher de fredonner cet air d' Easy Rider, « Born to be wiiiiiild », nous sommes quand même à Bali, c'est un bien plus « rock'n roll » que de rouler en ciao sur les routes de campagne du val de l'Indre !

 

La veille nous sommes allés, encore une fois, nous rincer au Sky Garden. Tous les soirs, dans les rues de Kuta, on vous distribue de fausses cartes « VIP Gold », qui donnent le droit d' y boire et d' y manger gratuitement de 22 heure à 23 heure. Autant vous dire que la foule est au rendez-vous, pendant une heure, les touristes alcooliques mettent leur peau de « crevard ». Mine de rien, ça permet de faire de bonnes économies, vous laissant le temps de boire un bon nombre de verres, vous calant pour le reste de la soirée...

Antony dégage encore quelques vapeurs éthyliques :

 

« Hey les Bee Gees! Faut absolument que je mange un Mc Do dégueulasse, y'a qu'ça qui peut éponger ce qu'il me reste dans l'estomac ! P'tain faut qu'je mange là, on s'arrête au premier venu !!! »

 

Nous roulons dans la folie balinaise, les routes sont noires de véhicules, nous nous faufilons entre les voitures et les scooters. Ici, la règle est de ne surtout pas respecter le code de la route, il faut s'imposer, ne laisser passer personne sous peine d'être bloqué et anticiper les moindres réactions des autres conducteurs. Il faut être concentré et sûr de soi !

Nous faisons un détour d'une vingtaine de kilomètres pour trouver la maison de Ronald, nous avons perdu Didier, nous sommes allés tout droit, sans jamais tourner, mais la circulation a eu raison de lui. Pendant que Garrou s'empiffre, nous nous inquiétons, nous espérons qu'il ne lui soit rien arrivé de mal, l'appelons huit fois sur son téléphone, la neuvième sera la bonne. Comme il ne nous voyait plus, il a fait demi tour, a pris la direction d' Ubud, il nous attend sur le bord de la route.

Nous redémarrons:

 

«- Garrou, si on se perd, on se rejoint à Ubud.

-Ok ma poule! »

 

Au bout de quelques minutes, je ne le vois déjà plus, il roule à toute allure, comme un « titi » parisien, il double de tous les cotés.

A un feu rouge, je suis des locaux, dépassant comme eux la ligne blanche qui sépare les deux voies. J'entends un coup de sifflet, un policier fait signe en ma direction, je fais comme si je ne l'avais pas vu, il insiste, c'est bel et bien moi qu'il veut, « le portefeuille sur pattes ».

Il me demande de me garer, m'invite à rentrer dans sa cahute, me dit de m'asseoir à coté de celui qui semble être le chef.

 

« -Tu as ton permis de conduire ? » 90% des étrangers roulent ici sans le permis international, je lui présente le mien.

 

« -Bon, pour le permis c'est bon... ha non, permis B, c'est le permis voiture, tu n'as pas le droit de conduire un deux roues!

-Si Monsieur L'agent, j'ai le droit de conduire un 125 cm3...

-En France, mais là tu es en Indonésie!

-Mais... C'est un permis international...

-Bon d'accord. Tu sais pourquoi on t' a arrêté ?

-J'attendais que le feu passe au vert, pour contrôler mon permis?

-Non Monsieur, tu étais sur l'autre voie, de l'autre coté d'une ligne blanche. »

Je fais comme si je ne comprenais pas, faisant preuve de la plus grande des politesses :

 

«-Mais Monsieur l'agent, je ne suis pas passé au feu rouge, j'étais avec l'ensemble des autres scooters, j'attendais...

- Tu as fait une infraction ( il me montre un plan, me fait un dessin, je continue à faire mine de rien ), donc çà va te coûter 500000 roupies, tu vas te rendre au commissariat de Denpasar ! »

 

Les policiers balinais sont les plus corrompus que j'ai croisé, en général, quand ils vous annoncent une somme officielle, ils attendent de votre part, que vous leur demandiez si vous pouvez vous arranger autrement, que vous leur glissiez discrètement un billet dans la main. J'ai déjà vécu cette expérience car je n'avais pas mon permis sur moi, cela m'a couté 50000 roupies. Antony, s'est déjà fait arrêté trois fois dans la même journée, payant trois fois 50000. Quand ils ont besoin d'argent, ils se posent à un carrefour et arrêtent tous les touristes, des fois ils le font sans être en service, à la débauche. Sachant que le salaire moyen d'un policier est d' un million de roupies, il lui suffit de contrôler une vingtaine de scooters pour toucher l'équivalent de sa paie en une journée. Abus de pouvoir...

 

« -Monsieur l'agent, je n'ai pas vu, j'ai fait comme tous les autres scooters, je n'étais pas le seul...

-Regarde cette grille d'infractions, non respect des feux et de la signalisation, 500000 roupies.

-Mais Monsieur je n'ai pas grillé le feu...

-Feux et SIGNALISATION ! C'est marqué là! »

 

Je bluffe :

 

« -Je n'ai pas d'argent sur moi Monsieur l'agent...

-Je vais te faire un papier et on va aller à Denpasar.

-Regardez Monsieur, là, au feu, il y a bien une dizaine de scooters qui font la même chose, tous le monde fait cela, ici. Et vous, vous m'arrêtez moi, parce que je suis un blanc... »

 

Ne voulant certainement pas être pris pour un raciste, il me redonne mon permis, me sourit :

 

« - C'est bon Monsieur, tu peux y aller.

-Merci beaucoup, je repars dans quel sens pour ne pas commettre une infraction? »

 

Il fait signe à un de ses hommes, qui arrête la circulation pour que je puisse partir.

Cinq cent mètres après, je retrouve Didier, il a vu la scène de loin, du bord de la route.

Il nous reste quarante kilomètres à faire pour atteindre Ubud, nous y serons dans une heure.

 

Nous roulons a vive allure sur ces routes de campagnes, traversant un bon nombre de villages, qui respirent l'artisanat, bordés d'échoppes où des hommes travaillent le bois, sculptent d'énormes statues de pierre représentant Ganesh, Shiva, Saraswati ou encore Buddha, peignent des toiles spirituelles, psychédéliques.

 

Arrivés à Ubud, nous cherchons Antony, nous ne le trouvons pas. Nous repérons un point wifi pour lui envoyer un message et lui donner rendez-vous à coté du marché. Nous attendons une vingtaine de minutes, scrutons attentivement la moindre personne portant un t-shirt vert. Personne à l' horizon.

Nous nous décidons à trouver un endroit où dormir, atterrissons au Mawar Home Stay, investissons un bungalow ( terrasse confortable, salon, méridienne ) pour la somme de 150000 roupies, petit déjeuner inclus. Cet endroit possède un jardin rempli de plantes colorées, une jolie fontaine. L'harmonie  règne.

Nous avons garé nos engins dans une des rues principales, après les avoir récupérés, j' entend :

 

« -Putain!!! Vince!!!

-Hey! Tony.

-Les gars çà fait cinq heures que j'vous cherche!!! Vous étiez où ?!!! J'étais prêt à repartir, j'ai niqué un plein d'essence, merde!!!

-C'est bon, calme toi, on t'a envoyé un message...

-J'suis resté une heure à attendre devant le marché, là, assis sur le trottoir !!!

-On t'a attendu à l'autre angle... Viens, on a trouvé une chambre. »

 

Il fait déjà nuit, nous allons manger au Warung Lokal, un nasi-goreng à 8000 roupies, enfin un repas qui nous permette de retrouver nos racines de voyageurs. Du simple, du pas cher ! Nous sommes à nouveau des « bag-packers »!!!

 

Nous allons passer notre séjour à rouler, à rouler et à... rouler dans les environs, partant à l'assaut du temple de la famille royale de Mengwi, tournant souvent en rond car les locaux nous orientent dans des directions opposées ( il aurait été judicieux que nous achetions une carte ), nous arrêtant pour admirer des rizières, observer le paysage, des travailleurs, des artistes, écouter des percussionistes, nous perdant dans la forêt des singes, visitant ces boutiques pleines de goût qui ciblent une clientèle haut de gamme, vivant au ralenti. Manger, rouler, dormir, manger, boire, vivre, rouler, dormir...

 

                              

 

                 

 

                 

 

                 

 

                 

 

( "Votre attention s'il vous plait, les femmes ayant leurs règles sont strictement inderdites d'entrer dans le temple. Merci" )

 

                 

 

                 

 

                 

 

 

                 

 

                 

 

                 

 

                 

 

( Notre hôtel )

 

               

 

                             

 

               

 

               

 

               

 

              ( Dieu se transformerait-il en poule pour consommer les offrandes ? )

 

               

 

 

C'est notre dernier jour, nous sommes le 28 Avril, Antony est déjà rentré, il prend son avion,demain, qui le mènera dans un premier temps à Jakarta, puis ensuite à Manille.

Nous retournons chez les vacanciers pour passer une dernière soirée avec lui...   

 

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:25

 

 

 

 

( Bali, l' île des dieux... Ce joyaux vert, empli de finesse, ce jardin  edenien  réussit à garder son caractère malgré l'invasion d' hordes d' australo-australiens, de surfeurs blonds décolorés et de leurs familles qui le considèrent comme une vulgaire maison de campagne où les gosses peuvent dépenser leur argent de poche dans la bière et les femmes... Heureusement, Bali ne se résume pas à Kuta, Legian et Seminyak. Les deux premières accueillent essentiellement des "ozies", les meilleurs et les pires, Seminyak se veut plus européenne, plus tendance, spécialiste d'une mode dite « hippie chic », elle rassemble la plupart des expatriés et les vacanciers qui ne supportent pas Kuta mais qui ont quand même besoin de vivre dans un cadre occidental.

Si vous êtes à la recherche d'authentique, de rizières à étages d'un vert pur, de volcans, d' us et de coutumes locales, si vous souhaitez vous nourrir de cette richesse culturelle que possèdent les balinais, de cet univers quasi psychédélique, né de leurs croyances hindous, passez votre chemin, fuyez cet axe Kuta-Legian-Seminyak, allez à la campagne !!! On vous demandera sans cesse : « Taxi ?!! » « Scooter ?!! » « Viens faire un petit tour dans ma boutique, regarder c'est gratuit », on tentera de vous vendre tout ce dont vous n'avez pas besoin, vous récolterez quand même, au passage, les plus beaux des sourires... )

 

 

 

 

« -Vincent ! Il est 7 heure ! »

 

Je me réveille en sursaut.

 

« -Sans déconner ? Putain ! On est en retard !!! Le réveil a sonné ?

-J'en sais rien mon copain.

-J'vais me brosser les dents!

-Faut qu'on se dépêche !

-C'est clair ! »

 

La veille, quand nous avons demandé au patron du Birdnest Inn à quelle heure il fallait qu'on se lève pour aller à l' aéroport, il nous a répondu « Partez à 6 heure ».

Le réveil a bien sonné à 5H30, nous l'avons ignoré.

En moins de dix minutes, nous sommes dans les rues de Kuala Lumpur. Nous arrêtons un taxi, le chauffeur nous demande 20 euros pour faire les 40 kilomètres qui nous séparent de notre avion.

 

« Putain, çà va être chaud ! En plus, il faut que je fasse du change, j'ai trop de ringgits sur moi, et il nous faut des dollars pour le visa indo. J'espère qu'il n'y aura pas de bouchons. », ce sont mes derniers mots à KL, je m'endors dans la voiture.

 

Pendant le trajet, j'entends Didier grogner légèrement, se plaindre que le chauffeur n'avance pas et ne choisisse jamais la bonne file.

Nous y sommes, nous décollons dans vingt minutes. Le temps d'enregistrer nos bagages, que les policiers vérifient que nous n'ayons pas de savon pour faire exploser, à la Tyler Durden, un des nombreux Boeing garés sur le tarmac et d'échanger mes sous, une voix résonne dans le micro, en anglais :

 

« Monsieur Vincent NOËL et monsieur Didier MAILLARD sont attendus en salle d'embarquement porte D10, monsieur Vincent NOËL et monsieur Didier MAILLARD... »

 

Nous courrons, présentons nos billets et nos passeports, nous asseyons à nos places numérotées, soufflons, nous endormons à nouveau.

Deux heures et demie plus tard, nous atterrissons à Denpasar sur cet aéroport de bord de plage.

Je connais déjà Bali, j'y suis venu il y a plus de deux ans, pendant un mois.

Nous nous rendons à Legian, au Three Brothers Inn, un hôtel au jardin tropical.

Nous prenons une grande chambre ( il n'y en a pas de petites ) pour 300000 roupies ( 25 euros ) avec petit déjeuner inclus. Nous sommes dans un hôtel de luxe pour le prix d'un  Formule 1 de pacotille.

 

Je vais vérifier si j'ai reçu des messages. Antony, le pote que j'ai rencontré à Chiang Mai et avec qui j'ai voyagé au Laos, est dans le coin. Je lui envoie un message, il me répond instantanément. Nous avons rendez-vous ce soir au Warung Asia, un restaurant de Seminyak.

Je suis content à l'idée de le revoir, de reparler belge avec lui et de débiter des dizaines d'idioties à la minute.

Nous squattons la piscine pour le reste de l'après-midi. Je refais connaissance avec la gueunon prisonnière de sa cage de 40 mètres cube.

Elle a changé depuis notre dernière entrevue, elle a vieillie, est devenue borgne. Avant, il était impossible de la toucher, là, elle se colle et s'agrippe au grillage pour que je puisse lui caresser le coup avec le bout de mon index. Elle me cause, croisant les jambes, se grattant derrière l'oreille, je comprends juste qu'elle est malheureuse, qu'elle se sent seule...

 

               

 

                             

 

               

 

               

 

               

 

               

 

Le soir, nous prenons un taxi pour nous rendre au warung.

Antony, dit Garrou, est assis avec Julie, une amie parisienne, Sophie, une expatriée française tenant un salon de coiffure et de relaxation tendance, qui vit avec Fredo, un riche homme d'affaire belge et une amie à eux, Vanessa.

Les retrouvailles sont heureuses, en grand conteur, Garrou me narre ses dernières aventures.

 

Nous allons passer la semaine à trainer ensemble, faisant la fête un soir sur deux, allant boire l'apéritif sur la plage du Double Six, y rencontrant un couple adorable, Sandrine et Aurélie, finissant dans un bar gay de Seminyak où des drag-queens chantent en play-back du  Madonna pendant que Didier rase les murs, protégeant son petit derrière, effrayé d'avoir vu un mec à genoux gâter son compagnon, allant de 22 heure à 23 heure au Sky Garden, cette boite sur quatre étages, à Kuta, pour boire quelques verres et manger gratuitement, me retrouvant sur scène à chanter et à jouer avec un groupe balinais qui me présente comme leur invité...

 

Le reste du temps nous nous reposons chez nous, nous baignons, allons à la plage pour jouer au foot,  nous régalons à manger du mi-goreng, du nasi-goreng, du gado-gado, la cuisine balinaise est bien plus fine que celle de leurs cousins thaïs.

 

               

 

               

 

               

 

               

 

Ce début de séjour nous coûte cher, oublié le mode bag-packer! Oubliée, notre réticence à dépenser plus de cinq euros par jour pour le logement, notre manie de scruter  les menus des restaurants pour ne pas faire exploser le budget !

Il va falloir que l'on bouge, que nous retrouvions un peu d'authenticité, que nous quittions ces touristes qui ne négocient jamais et qui ont des billets qui leur tombent des poches, que nous fuyons cette circulation infernale. Il y a trop d'occidentaux...

 

Un soir de repos, nous décidons de nous faire plaisir.

Quand on parle entre voyageurs, pendant nos périples, il y a toujours un moment où l'on évoque ce qui nous manque chez nous. Les français rêvent toujours de fromage et de vin.

Nous allons dans une épicerie fine, achetons du camembert Président, du pâté de campagne,une bouteille de vin rouge sud-africain ( notre bon vieux Bordeaux étant inabordable ), une baguette et du pain aux céréales, pour la maudite somme de 400 000 roupies ( 40 dollars !!!).

Nous rentrons nous installer sur des transats, près de l'eau chlorée.

 

« -Tu sais Didier, on dit que le chocolat est un antidépresseur, un décontractant. Moi, je rajouterai sur la liste le fromage et le vin rouge. J'me sens trop bien avec ce petit goût en bouche, j'adooooore ce moment !!!

-Tout à fait d'accord mon copain! Et je dirai même plus...»  

 


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