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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:25

 

 

 

 

( Bali, l' île des dieux... Ce joyaux vert, empli de finesse, ce jardin  edenien  réussit à garder son caractère malgré l'invasion d' hordes d' australo-australiens, de surfeurs blonds décolorés et de leurs familles qui le considèrent comme une vulgaire maison de campagne où les gosses peuvent dépenser leur argent de poche dans la bière et les femmes... Heureusement, Bali ne se résume pas à Kuta, Legian et Seminyak. Les deux premières accueillent essentiellement des "ozies", les meilleurs et les pires, Seminyak se veut plus européenne, plus tendance, spécialiste d'une mode dite « hippie chic », elle rassemble la plupart des expatriés et les vacanciers qui ne supportent pas Kuta mais qui ont quand même besoin de vivre dans un cadre occidental.

Si vous êtes à la recherche d'authentique, de rizières à étages d'un vert pur, de volcans, d' us et de coutumes locales, si vous souhaitez vous nourrir de cette richesse culturelle que possèdent les balinais, de cet univers quasi psychédélique, né de leurs croyances hindous, passez votre chemin, fuyez cet axe Kuta-Legian-Seminyak, allez à la campagne !!! On vous demandera sans cesse : « Taxi ?!! » « Scooter ?!! » « Viens faire un petit tour dans ma boutique, regarder c'est gratuit », on tentera de vous vendre tout ce dont vous n'avez pas besoin, vous récolterez quand même, au passage, les plus beaux des sourires... )

 

 

 

 

« -Vincent ! Il est 7 heure ! »

 

Je me réveille en sursaut.

 

« -Sans déconner ? Putain ! On est en retard !!! Le réveil a sonné ?

-J'en sais rien mon copain.

-J'vais me brosser les dents!

-Faut qu'on se dépêche !

-C'est clair ! »

 

La veille, quand nous avons demandé au patron du Birdnest Inn à quelle heure il fallait qu'on se lève pour aller à l' aéroport, il nous a répondu « Partez à 6 heure ».

Le réveil a bien sonné à 5H30, nous l'avons ignoré.

En moins de dix minutes, nous sommes dans les rues de Kuala Lumpur. Nous arrêtons un taxi, le chauffeur nous demande 20 euros pour faire les 40 kilomètres qui nous séparent de notre avion.

 

« Putain, çà va être chaud ! En plus, il faut que je fasse du change, j'ai trop de ringgits sur moi, et il nous faut des dollars pour le visa indo. J'espère qu'il n'y aura pas de bouchons. », ce sont mes derniers mots à KL, je m'endors dans la voiture.

 

Pendant le trajet, j'entends Didier grogner légèrement, se plaindre que le chauffeur n'avance pas et ne choisisse jamais la bonne file.

Nous y sommes, nous décollons dans vingt minutes. Le temps d'enregistrer nos bagages, que les policiers vérifient que nous n'ayons pas de savon pour faire exploser, à la Tyler Durden, un des nombreux Boeing garés sur le tarmac et d'échanger mes sous, une voix résonne dans le micro, en anglais :

 

« Monsieur Vincent NOËL et monsieur Didier MAILLARD sont attendus en salle d'embarquement porte D10, monsieur Vincent NOËL et monsieur Didier MAILLARD... »

 

Nous courrons, présentons nos billets et nos passeports, nous asseyons à nos places numérotées, soufflons, nous endormons à nouveau.

Deux heures et demie plus tard, nous atterrissons à Denpasar sur cet aéroport de bord de plage.

Je connais déjà Bali, j'y suis venu il y a plus de deux ans, pendant un mois.

Nous nous rendons à Legian, au Three Brothers Inn, un hôtel au jardin tropical.

Nous prenons une grande chambre ( il n'y en a pas de petites ) pour 300000 roupies ( 25 euros ) avec petit déjeuner inclus. Nous sommes dans un hôtel de luxe pour le prix d'un  Formule 1 de pacotille.

 

Je vais vérifier si j'ai reçu des messages. Antony, le pote que j'ai rencontré à Chiang Mai et avec qui j'ai voyagé au Laos, est dans le coin. Je lui envoie un message, il me répond instantanément. Nous avons rendez-vous ce soir au Warung Asia, un restaurant de Seminyak.

Je suis content à l'idée de le revoir, de reparler belge avec lui et de débiter des dizaines d'idioties à la minute.

Nous squattons la piscine pour le reste de l'après-midi. Je refais connaissance avec la gueunon prisonnière de sa cage de 40 mètres cube.

Elle a changé depuis notre dernière entrevue, elle a vieillie, est devenue borgne. Avant, il était impossible de la toucher, là, elle se colle et s'agrippe au grillage pour que je puisse lui caresser le coup avec le bout de mon index. Elle me cause, croisant les jambes, se grattant derrière l'oreille, je comprends juste qu'elle est malheureuse, qu'elle se sent seule...

 

               

 

                             

 

               

 

               

 

               

 

               

 

Le soir, nous prenons un taxi pour nous rendre au warung.

Antony, dit Garrou, est assis avec Julie, une amie parisienne, Sophie, une expatriée française tenant un salon de coiffure et de relaxation tendance, qui vit avec Fredo, un riche homme d'affaire belge et une amie à eux, Vanessa.

Les retrouvailles sont heureuses, en grand conteur, Garrou me narre ses dernières aventures.

 

Nous allons passer la semaine à trainer ensemble, faisant la fête un soir sur deux, allant boire l'apéritif sur la plage du Double Six, y rencontrant un couple adorable, Sandrine et Aurélie, finissant dans un bar gay de Seminyak où des drag-queens chantent en play-back du  Madonna pendant que Didier rase les murs, protégeant son petit derrière, effrayé d'avoir vu un mec à genoux gâter son compagnon, allant de 22 heure à 23 heure au Sky Garden, cette boite sur quatre étages, à Kuta, pour boire quelques verres et manger gratuitement, me retrouvant sur scène à chanter et à jouer avec un groupe balinais qui me présente comme leur invité...

 

Le reste du temps nous nous reposons chez nous, nous baignons, allons à la plage pour jouer au foot,  nous régalons à manger du mi-goreng, du nasi-goreng, du gado-gado, la cuisine balinaise est bien plus fine que celle de leurs cousins thaïs.

 

               

 

               

 

               

 

               

 

Ce début de séjour nous coûte cher, oublié le mode bag-packer! Oubliée, notre réticence à dépenser plus de cinq euros par jour pour le logement, notre manie de scruter  les menus des restaurants pour ne pas faire exploser le budget !

Il va falloir que l'on bouge, que nous retrouvions un peu d'authenticité, que nous quittions ces touristes qui ne négocient jamais et qui ont des billets qui leur tombent des poches, que nous fuyons cette circulation infernale. Il y a trop d'occidentaux...

 

Un soir de repos, nous décidons de nous faire plaisir.

Quand on parle entre voyageurs, pendant nos périples, il y a toujours un moment où l'on évoque ce qui nous manque chez nous. Les français rêvent toujours de fromage et de vin.

Nous allons dans une épicerie fine, achetons du camembert Président, du pâté de campagne,une bouteille de vin rouge sud-africain ( notre bon vieux Bordeaux étant inabordable ), une baguette et du pain aux céréales, pour la maudite somme de 400 000 roupies ( 40 dollars !!!).

Nous rentrons nous installer sur des transats, près de l'eau chlorée.

 

« -Tu sais Didier, on dit que le chocolat est un antidépresseur, un décontractant. Moi, je rajouterai sur la liste le fromage et le vin rouge. J'me sens trop bien avec ce petit goût en bouche, j'adooooore ce moment !!!

-Tout à fait d'accord mon copain! Et je dirai même plus...»  

 


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