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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 12:39

 

 

 

 

Mon alarme sonne, je dormirai bien encore un peu mais il n'est plus l'heure de trainer au lit.

Avant de partir faire la fête hier soir, je savais très bien qu'il fallait que je me lève. Je réveille Awa en chuchotant un « Bonjour mademoiselle... le check out est dans une heure ».

 

Nous ressentons le besoin d'aller voir ailleurs, Florianopolis est une ile agréable mais un peu trop touristique à notre goût, si nous restons dans le coin, nous allons dépenser plus d'argent que prévu.

 

Au départ, nous voulions aller à Garopaba car nous savions que des baleines franches viennent mettre bas dans les environs, mais en surfant sur la toile nous nous sommes rendus compte que tous les hébergements étaient soit déjà réservés, soit trop chers pour nos petites bourses ( minimum 100 euros la nuit ). Même pas une petite auberge de jeunesse à nous mettre sous la dent.

En insistant un peu dans nos recherches, nous avons découvert Imbituba, une petite ville située à une trentaine de kilomètres au sud, avons réservé une chambre double au Padang Surf Hostel, pour 50 reales ( 20 euros ).

 

Nous arrivons à la gare routière, des bus partent toutes les deux heures. Nous payons notre ticket 19,99 réales.

 

Trois heure plus tard nous débarquons au Terminal de Omnibus de Imbituba. Nous allons à la rencontre d'un homme pour prendre des informations, notre niveau de portugais étant quasi nul, je baragouine un espagnol « de derrière les fagots », remplaçant les « a » par des « o », essayant d'imiter ( sans succés ) l'accent des potes d'origine portugaise qui m' apprenaient des insultes dans les vestiaires de mon club de foot :

 

«-Bonjour monsieur... rue du Docteur José Antonio Ramos Leite, au Surf Hostel, quel bus ?

-Non, bus pas bon, bus long. Moi taxi, moi ( il pointe son doigt sur son torse ) taxi ( il mime le volant d'une voiture ) !

-Combien taxi ?

-20 réales.

-Kilomètres, combien ?

-10... 10 kilomètres.

-Allons-y !»

 

Notre chauffeur, en grand professionnel, essaye de jouer au guide touristique quand nous passons devant un grand port industriel, il le montre du doigt en précisant, au cas où nous ne l'aurions pas compris, « le port ». Le Padang Surf Hostel est situé en dehors du centre ville, dans un petit village, au bord de l'océan, il n'a pas l'air de bien connaître les lieux, il s'arrête dans un premier temps devant une épicerie pour demander le Surf Hostel ( c'est ce que j'avais écrit dans mon moleskine, oubliant de noter Padang ), il revient à la voiture en faisant la moue :

 

«- hum, non pas Surf Hostel.

-Praia da Ribanceira, où ?

-Ok, ok, Praia da Ribanceria ! »

 

Il demande à nouveau à quelques passants, toujours pas de réponses, Gil ( il nous donnera une carte de visite ) commence a nous dire que l' auberge n'existe pas, qu'il peut nous emmener autre part, nous lui suggérons de nous conduire à l'adresse que nous lui avons indiquée, mais aucun numéro d'habitation n'apparait sur les façades ou sur les boites aux lettres.

Il commence à nous faire douter, et si nous avions réservé une chambre dans un hôtel fantôme ? Nous lui demandons de nous déposer, nous allons nous débrouiller nous même.

Nous marchons, entrons dans un premier temps sans le savoir dans une propriété privée, nous rebroussons chemin. Nous nous rappelons être passés devant une école de surf quand « Gilou » conduisait, nous nous y rendons, et là, enfin, nous trouvons notre bonheur.

 

Marcelo, le propriétaire de 29 ans, nous accueille avec un large sourire, « je vous attendais plus tôt » nous dit-il. Le terrain est juste en face de l'océan, à une vingtaine de mètre de la plage, l'hôtel est en plein travaux, nous passons devant une battisse qui a été complètement détruite pour être rénovée. On ne va pas se mentir, c'est un grand bordel. Dans le fond, à coté du camping, nous trouvons notre chambre, Marcelo nous ouvre la porte et nous invite à aller manger avec lui chez des amis. Nous acceptons avec plaisir.

 

( … )

 

Nous pénétrons dans un quartier résidentiel clôturé, sécurisé, nous garons la voiture devant une petite villa.

Deux jeunes couples sont en train de mettre la table et de préparer le churasqueira ( barbecue brésilien ). Au menu ce soir, au choix, poisson, poulet ou viande de boeuf, accompagnés de pommes de terres et de légumes cuits sur la braise, de riz, de Brahma ( bière locale ) et de vin rouge.

Nous peinons à communiquer avec les amis de Marcelo, heureusement, il parle parfaitement l'anglais. Il fait le traducteur.

Quelques années plus tôt, il a fait un tour du monde, est parti surfer les meilleurs spots de la planète, il nous raconte son amour pour la France, pour Paris, qu'il a travaillé pendant quelques mois à Lacanau, dans une école de surf.

Nous rentrons à la maison, satisfaits d'avoir passé la soirée avec de « purs produits locaux ».  

 

Nous resterons quatre nuits chez Marcelo. Nous sommes les seuls étrangers du village. Des bandes de jeunes brésiliens investissent le camping pour ce week end de quatre jours, s'apprêtent à vider des litres et des litres de cachaça.

Nous sommes en mode spectateur, peu d'entre eux parlent l' anglais ou l' espagnol, nous nous contentons de simples « bom dia » et de leur sourire en les voyant s'amuser et se défouler.

En face, sur la plage, les surfeurs sont en paix, pas de baigneurs pour leur griller la priorité, ils sont seuls au monde, avec les baleines.

 

                 IMG_2807.JPG


C'est notre grande chance, sans le savoir, nous sommes venus sur une plage où elles sont en nombre, où les mères peuvent apprendre la vie à leurs marmots en toute tranquillité, loin de ces touristes organisés mangeurs de crèmes glacées, loin des champs de transat et de parasol.

Nous passons de longues minutes à regarder l'horizon, nous devinons des nageoires, des souffles d'eau. Prêts à dégainer nos appareils photo, nous voyons même un saut que bien entendu nous n'avons pas le réflexe d'immortaliser. Le moment est magique, nous voudrions les voir de plus près, les toucher, nous nous contentons de les observer de loin, faute de vouloir payer un tour de bateau ( partant de Garopaba ) à 50 euros pour deux heures de sortie en mer, sans la moindre garantie de les admirer.

 

                 IMG_2805.JPG


 

Nous passons le reste de notre temps à nous balader, allant dans le centre ville d' Imbituba pour nous apercevoir qu' à part faire des courses, il n'y a rien d'autre à faire, marchant quelques heures, traversant des dunes et des collines verdoyantes pour atteindre Praia do Rosa, la plage tendance du coin où les surfeurs et les fêtards viennent s'échouer, où encore, demandant à un chauffeur de taxi de nous conduire à Garopaba pour découvrir ce ravissant petit village de pêcheur devenu une réserve pour touristes aisés en ciret jaune qui chassent les baleines à grands coups de flashs et de zooms.

 

                 IMG_2820.JPG

 

                 IMG_2825.JPG

                     ( Praia do Rosa )

 

                 IMG_2834.JPG

 

                 IMG_2837.JPG

                  ( Garopaba )


 

Nous repartons sur la route, nous sommes sur un gros coup, dans environ vingt quatre heures nous serons proche d' Iguazu...

 

 

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