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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 07:47

 

 

 

 

 

( Comme sa cousine tchèque, Budapest est belle, mais contrairement à elle c'est sa beauté intérieure qui restera gravée dans ma mémoire.

Pour vous donner une image, Prague serait une sorte de Claudia Schiffer qui picole alors que Budapest serait plutôt Alison Mosshart, la chanteuse des Kills, une magnifique brune écorchée, alternative, rock'n roll !!!

    A chaque coin de rue on s'étonne de quelque chose. De magnifiques bâtiments qui posent à coté d'autres salis et rongés par l'histoire. Des échafaudages en bois, des tags, de vieilles dames qui tricotent et qui vendent le fruit de leur travail...

  Le jour elle peut paraitre banale car c'est la nuit qu'elle devient reine, reine de l'underground, elle n'a rien à envier à personne !

 

Que le vent de la liberté reste le plus longtemps possible chez toi avant que l'ordre et la morale ne vienne t'apprendre leur soi-disant savoir vivre. Profites en, tu as tellement souffert...)

 

 Je pars de Prague à 6h30. Deux arrêts plus tard, l'un à Brno l'autre à Bratislava, soit sept heures plus tard, j'arrive à la gare routière de Budapest. Du moins à 300m car le bus nous a laisse au bord de la route, pas loin du stade du Budapest FC.

  Je reste cinq minutes sans bouger, faisant des tours sur moi même à la recherche d'un distributeur, d'un bureau de change et d'un éventuel métro. Rien à l'horizon si ce n'est, la gare routière. Mon salut passe par là-bas.

  Métro M3 jusqu'à Deak Tere puis le M1 jusqu'à Oktogon et je sonne à l'Home Made Hostel, 22 rue Terez Korut. Il est situé en plein centre ville dans un vieil immeuble caractéristique de l'architecture locale, avec une grande cours intérieur.

 L'accueil est chaleureux. L'ambiance, familiale. Je fais le tour du propriétaire et prend d'assaut la mezzanine que je partage avec un américain, une canadienne et une néo-zélandaise.

  

 

 

                       

                       (Home Made Hostel, au niveau de la plante verte) 

           

 

 

Je fais la même erreur qu'à Prague. Je sors sans rien avoir repéré sur une carte. J'erre le long de Terez Korut sans savoir où aller. Je reviens sur mes pas pour demander à la charmante demoiselle de l'accueil :

 


               « - Excuses moi, tu sais où je peux trouver un endroit où voir un concert, un dimanche soir ?

                  - Heu, le dimanche ça va pas être facile, mais si ! Il y a le Fridge Festival au parc, à coté de Dozca György. C'est un festival dédié au sports de glisse, tu sais ces évènements sponsorisés par des boissons énergétiques !

                  - Cool ! C'est exactement ce que je cherche !

                  - Et en plus il y a Tankcsapda ( il n'y a pas de mots pour traduire ce nom, en gros ça veut dire la bande qui stoppe les tanks ) qui joue, c'est un groupe hongrois très populaire.

                  - Merci infiniment, j'y vais de ce pas! »

  •  
    •  

       

            Deux heures plus tard, après m'être égaré, me voici, bracelet du festival à la main gauche et caméra à la main droite, prêt à shooter à tout va !

Il y a des stands de  partout, des snowboards, des skates, des fringues, des buvettes, des vendeurs de saucisse. Un dj joue du hip-hop en haut d'un bus à deux étages devant un terrain où des jeunes jouent au basket.  Au loin, la scène!


Comme diraient certains potes bordelais: «  Yeah Bébeah! », c'est cool ici !


J'assiste à la mise en place des lumières, des amplis, des retours, de la batterie. C'est curieux, les mecs qui font les balances sont les techniciens, pas les musiciens.

Le publique arrive en masse vers la scène, habillé en noir, portant des boucles d'oreille et des t-shirt de Metallica, ça va être du lourd !

Malheureusement, le groupe est une caricature. Une bande de cinquantenaires chevelus joue du heavy-métal complètement démodé avec un chanteur qui, en hongrois dans le texte, fais des doigts d'honneur aux autorités.

Par contre, me dire que ce groupe a du être un nombre de fois incalculable premier au top 50 hongrois me laisse imaginer que la scène underground, ici, doit être sacrément intéressante !


             Je décide de m'en aller après qu' un « escort » ( c'est ce qui était floqué dans son dos ), me refuse l' accès d'un bar où j'étais une demie-heure avant, à cause de ma caméra:

                     « - VIP ! »  baragouine-t'il.

Je rêve de lui dire :

                     « - T'as raison ! J' suis docteur en journalisme et je viens te piquer l'exclusivité des images. T'as de la chance que je ne sois pas venu avec mon avocat ! »

Je ne sais pas parler hongrois.

La connerie est internationale !

L'évènement est démentiel, dommage que je ne sois pas venu le bon jour.

 

                 

                 ( Place Hösök Tere, à deux pas du Fridge Festival)

 

 

 

 

 Je vais ensuite au Szimpla, rue Kazinczi, qui est juste un des lieux les plus fou que j'ai eu l'occasion de découvrir.

A Budapest, beaucoup de logements vacants sont récupérés par des artistes qui en font des lieux de vie extraordinaires.

Sur trois étages, le Szimpla est un bar, un labyrinthe où l'art moderne éclate de toute sa splendeur. Des faux plafonds avec des grilles, de la végétation, des boules fluorescentes, des conduits métalliques, des meubles à l'envers, de nombreuses salles atypiques, certaines sont  remplies de vieux écrans d'ordinateurs recyclés en stroboscopes...

Les mots ne sauraient décrire, à eux-seuls, la magie de cet endroit, il faut des yeux pour cela.

Vous ne pouvez pas aller à Budapest sans passer par ici !


                    

                    

                      ( Szimpla bar )  

 

 

 

 

        Le lendemain soir je vais à l'Instant, rue Nagymezô, qui est tout aussi singulier avec sa cave où se déroule un concert de soul music qui est diffusé en direct sur un grand écran à l'étage supérieur. Le dernier étage est celui dédié à la musique électronique. Deux mecs mixent dans une salle vide. C'est lundi soir...

Je me prends pour Baudelaire, sirotant un verre d' absinthe, regardant le sucre fondre à travers la cuillère, rêvassant les yeux au plafond, la tête pleine d'images, pleine de rêves.


Je discute avec le barman barbu :

 

 

 

            « - Cet endroit est vraiment incroyable ! J'ai jamais rien vu de semblable !

  •      - Ouai, c'est clair !

    - Même à Paris il n'y a rien qui ressemble à ça !

    - Chez vous c'est compliqué, avec les lois, la police, ce serait immédiatement fermé.

    - C'est sûr, profites-en, j'espère que ça ne vous arrivera pas.

    - J'espère... Tu sais, nous ça fait pas si longtemps que ça qu'on se sent libre. T'es d'où ?

    - Bordeaux. 

    - Et tu restes combien de temps ?

    - Trois nuits.

    - C'est dommage que tu ne restes pas plus longtemps, le vendredi, c'est de la pure folie, c'est génial !

    - J'en doute pas un seul instant, je serai à Belgrade vendredi.

    - Ha oui? Cool, tu fais quoi dans la vie?

    - Je viens de quitter mon job, je pars faire un long voyage!

    - Tout seul?

    - Oui, seul avec ma caméra!

    - C'est la meilleure façon de voyager, encore mieux si t'as une caméra. Je suis parti comme toi, tout seul à Barcelone, à Amsterdam, à Londres, ça met de l'ordre dans la tête de partir seul, c'est bien tu vas te découvrir!

    - C'est exactement ce que je veux!

    - Tiens, ton mojito.

    - Merci, je te dois combien?

    - 1020 Florins ( 3,5 €euros)

    - Tiens, merci, je te souhaite une bonne vie

    - Merci, toi aussi » me dis t-il, la main sur le cœur.

     

     

    Tout ça pour vous dire, mes chers amis, que Budapest est pleine d'émotion. Je laisse le soin à d'autres de vous décrire son architecture, son histoire si compliquée. Je me contente de vous en donner le parfum... 

    Demain, à cette heure-ci, je serai à Belgrade.

     

     

     

     

                   

          ( Visite du zoo, ce matin, voici David, Roger, Richard, Nick et  Syd. Je n'étais pas allé dans un zoo depuis environ 15 ans. Ca   laisse un goût amer.)                                      

     


     

     

     ( Scène de vie dans un parc de Budapest à coté des Thermes. En France nos petits vieux jouent à la pétanque, ici, c'est au ping-pong. 

    Hier, je pensais encore être un bon joueur, j'aurai chambré n'importe lequel de ces gars en lui disant :" tu vas te prendre une branlée mec !", ça c'était avant de les voir jouer, ce fut une grande leçon, ils sont vraiment très bons, j'arrêtes définitivement le ping-pong ! ) 

     

     

     


 

 

 

 

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